Dans l’actualité de la presse du mois de juillet, on retrouve une panne informatique mondiale, des nouveaux appels à projets pour la santé, de la réalité virtuelle au service des athlètes et enfin le coût écologique de l’IA.
Panne informatique mondiale : Microsoft accuse la Commission européenne
Près de 8,5 millions d’ordinateurs ont affiché un écran bleu d’erreur le 19 juillet 2024, suite à une mise à jour défectueuse du système Falcon de CrowdStrike, utilisé par les suites Microsoft. Alors que CrowdStrike a reconnu sa responsabilité et déployé un correctif, Microsoft a rapidement désigné un coupable inattendu : la Commission européenne. Microsoft soutient que l’obligation imposée par l’UE en 2009 d’ouvrir son système d’exploitation à des applications tierces a créé une faiblesse exploitable. La Commission européenne, cependant, a rappelé que Microsoft n’avait jamais mentionné de préoccupations de sécurité lors de l’accord. Pour Frans Imbert-Vier, Directeur Général d’UBCOM, cette riposte de Microsoft relève davantage de la communication stratégique que de la réalité : « Les grands lobbies américains accusent les réglementations plutôt que de reconnaître leurs responsabilités. »En 2009, l’UE avait exigé l’ouverture du système d’exploitation de Microsoft pour favoriser la concurrence, alors que Microsoft dominait le marché. Aujourd’hui, la sécurité informatique reste un enjeu crucial et la question demeure : comment équilibrer innovation, sécurité et concurrence dans un monde numérique en constante évolution ?
Lire la suite sur le site Challenges
France 2030 : Innover en santé grâce à de nouveaux appels à projets
La Direction générale des entreprises (DGE) a lancé des appels à projets dans le cadre du plan Innovation Santé 2030, ciblant les dispositifs médicaux implantables (DMI) et les blocs opératoires augmentés. Objectif : encourager les innovations de rupture et la réindustrialisation, avec une attention particulière à l’écologie. Actuellement, seulement 5 % des interventions chirurgicales en France utilisent l’assistance robotique. La DGE, en collaboration avec l’Agence de l’innovation en santé (AIS), souhaite changer cela. Des projets sont sollicités pour développer des technologies de rupture en robotique (micro-robotique, robots souples, semi-autonomes) et réduire les coûts (robots polyvalents, coûts d’achat et de maintenance abaissés, réduction des durées d’intervention et d’hospitalisation).Le plan prévoit la création de lignes pilotes de production et le lancement de robots chirurgicaux innovants. Les TPE-PME, souvent freinées par les coûts élevés, recevront un soutien pour innover. Pour les DMI, un focus est mis sur la réduction de l’empreinte carbone. Des financements seront alloués à des projets de stérilisation écologique et de matériaux recyclables, visant à concevoir des dispositifs sûrs, abordables et respectueux de l’environnement.
Lire la suite sur le site achat-logistique.info
Paris 2024 : la réalité virtuelle au service des athlètes
Deux semaines avant l’ouverture des JO, les athlètes ont bénéficié des dernières innovations pour se préparer, notamment la réalité virtuelle. Billal Bennama, boxeur de l’équipe de France, s’entraîne face à un adversaire numérique très réaliste à l’INSEP. « Mentalement, ça permet de se mettre en condition pour le combat et de gérer mon stress », explique-t-il. Sur le côté du ring, son entraîneur le conseille en direct. Pour la Fédération française de boxe, la réalité virtuelle n’est pas un simple gadget. Elle permet de personnaliser les entraînements tout en réduisant les risques de blessures. « Ça nous permet de réduire le nombre de blessures potentielles après une séance intense », précise Chloé Lesenne, responsable de la performance.Ce programme, lancé il y a quatre ans par des universitaires, a déjà mobilisé plus d’un million d’euros. L’athlétisme, le cyclisme et d’autres sports utilisent également cette technologie pour optimiser la préparation des athlètes en vue des JO de Paris 2024.
Lire la suite sur le site France TV info
Le boom de l’IA : un coût écologique important
L’essor fulgurant de l’intelligence artificielle (IA) menace gravement les objectifs climatiques. En effet, la consommation énergétique et les besoins en matières premières de cette technologie explosent. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la consommation électrique des centres de données et de l’IA devrait doubler d’ici 2026, équivalant à celle d’un pays comme le Japon. Microsoft illustre ce problème : ses investissements massifs dans l’IA éloignent la société de ses objectifs de neutralité carbone d’ici 2030. Sam Altman, patron d’OpenAI, admet ne pas pouvoir mesurer précisément les besoins énergétiques de l’IA, accentuant les inquiétudes sur son impact climatique. Le secteur des data centers est particulièrement en ébullition. Leur construction devrait tripler d’ici six ans, augmentant drastiquement la demande en électricité et en eau, et exacerbant les tensions sur les ressources naturelles comme les terres rares. En réponse, certains proposent des solutions technologiques et législatives. Aux États-Unis, un projet de loi vise à réguler l’impact environnemental de l’IA. En France, l’Ecolab prône une « IA frugale ». Cependant, les géants technologiques préfèrent souvent s’en remettre à la géo-ingénierie et à des innovations futures pour pallier ces défis.
Lire la suite sur le site Reporterre
POUR ALLER PLUS LOIN
Notre revue de presse du mois dernier