L’enjeu est de taille. Le secteur de la santé figure parmi les plus polluants et énergivores. Selon l’Ademe, les établissements sanitaires et médico-sociaux concentrent aujourd’hui 11 % de la demande d’énergie du secteur tertiaire. Face à ce constat, le milieu hospitalier tente de devenir le plus écologique possible. Gestion rigoureuse des déchets, dématérialisation des process, tout est repensé.
Si la filière hospitalière était un pays, il serait le 5e émetteur mondial de gaz à effet de serre, d’après un rapport de l’ONG Health Care Without Harm. Par nature énergivore et fonctionnant sans arrêt, les établissements médicaux multiplient leurs actions pour réduire leur impact environnemental.
“Il y a eu de nombreuses démarches concertées au sein des groupes hospitaliers pour mettre en place des minuteries, passer au système LED…. Le développement durable est de plus en plus prégnant dans le milieu hospitalier et ça se ressent sur les appels d’offres”, souligne Sabrina Schmitt, directrice générale Déléguée à la santé chez REALEASE Capital, société de location financière.
Une tendance qui pourrait bien se renforcer. Dans un sondage réalisé par le C2DS, intitulé : « Demain, quel système de santé voulez-vous ? », 88% des professionnels de santé interrogés déclarent vouloir un établissement exemplaire en termes de « gestion de déchets, des transports, de la consommation d’énergie, de la qualité de vie au travail, etc ». 51,7% déclarent déjà agir pour réduire les impacts, 15,3% veulent commencer sans attendre et 23,3% disent vouloir agir mais ne pas savoir comment.
Dans le cadre du marché de financement porté par la centrale d’achats Resah, REALEASE Capital est en mesure de financer en leasing les projets de développement durable des hôpitaux : des équipements en passant par les voitures électriques et les logiciels. En attendant de faire votre choix, voici quelques pistes pour s’engager dans le développement durable :
1-Réaliser des audits énergétiques
Quand on exerce dans un bâtiment hospitalier ancien, la première chose à faire pour savoir quelles rénovations énergétiques engagées est un audit. L’objectif : connaître la consommation d’énergie par m2, avec intégration systématique dans le cahier des charges d’une analyse des possibilités de recours aux énergies renouvelables. Il a noté que les bâtiments publics du secteur médico-social et du secteur sanitaire peuvent désormais bénéficier des financements d’aide à la rénovation énergétique de l’appel à projets « Charme ».
Les subventions proposées portent sur l’ingénierie d’un projet de rénovation : les études et audits des bâtiments, les achats de petits équipements et de logiciels, le besoin en ressources humaines, l’aide à la maîtrise d’œuvre.
2-Miser sur les énergies renouvelables
Dans un premier temps, on peut sensibiliser les collaborateurs à réduire leur consommation énergétique et envisager de se fournir en électricité renouvelable et en biogaz. Le recours aux énergies renouvelables (solaire, bois, géothermie…) peut se faire sur du neuf comme sur de l’ancien. Lors de grands projets de rénovation énergétique, on peut installer des panneaux solaires thermiques pour l’eau chaude, des panneaux photovoltaïques pour entrer
en autoconsommation, de la géothermie ou encore des groupes froids. Certains travaux peuvent être financés par les certificats d’économies d’énergie (CEE).
Pour en savoir plus, veuillez consulter notre site REALEASE Capital et notre offre L2E qui vous accompagne dans votre transition écologique
3-Penser à la mobilité durable
La mobilité durable dans le milieu hospitalier peut prendre différents aspects. L’établissement peut intégrer dans son parc automobile des véhicules électriques ou éligibles au bonus écologique.
“Les sites sont souvent très grands et ce n’est pas rare que des établissements hospitaliers disposent d’une flotte de véhicules. Et cette donnée, nous l’avons intégrée à notre offre. Chez REALEASE Capital, nous pouvons également financer des voitures électriques pour se déplacer d’un bâtiment à un autre”, précise Sabrina Schmitt. L’établissement peut également encourager ses collaborateurs à utiliser le covoiturage et le vélo.
Sachant que depuis 2020, un forfait mobilité durable de 200 euros est accessible aux agents de la fonction publique choisissant pour ces trajets quotidien domicile-travail un moyen de transport propre.
4- Dématérialiser les procédures
Les établissements hospitaliers sont de grands consommateurs de papiers, fiches de paie… Pour éviter l’impression et l’achat de consommables coûteux et polluants, il est important de se tourner vers le numérique : Coffre-fort numérique, moteurs de recherche alternatifs (Qwant, Lilo…), messageries sécurisées de santé, suppression des documents inutiles, signature électronique, stockages numériques.
“Aujourd’hui, des actions sont réalisées au sein des hôpitaux et des cliniques pour diminuer le papier, travailler sur des systèmes d’impression qui utilisent des cartouches réutilisables”,observe Sabrina Schmitt qui ajoute que REALEASE Capital propose à la location financière logiciels de management d’économies d’énergie.
5-Trier et valoriser ses déchets
Le tri des déchets passe par la formation et la sensibilisation des professionnels de santé sur la réglementation, les gestes éco-responsables et la récupération à la source des déchets toxiques et des médicaments non utilisés. Mais pas seulement. Après ce travail, il est important de leur donner les moyens d’agir, en installant par exemple un système de tri pour le papier, des bacs dans les cantines pour les bios déchets…
Il est aussi envisageable de procéder à des diagnostics des déchets et de la gestion des effluents liquides dans l’établissement et/ou service, dans le but d’assurer l’identification des risques éventuels engendrés pour le fonctionnement des systèmes collectifs de traitement des eaux usées ou le milieu aquatique.
Selon le ministère de la santé, les établissements de santé en produisent environ 700.000 tonnes de déchets par an (3,5% de la production nationale), soit plus d’une tonne par lit, pour un coût de traitement allant de 2 à 5 euros par jour et par patient. Heureusement des solutions, comme les banaliseurs, financés par REALEASE Médical, existent. Ils permettent de décontaminer les déchets de santé et de les remettre dans le circuit de tri classique des ordures ménagères.
6- Opter pour l’économie de fonctionnalité
L ‘économie de la fonctionnalité (qui sous entend la location financière) est un élément essentiel pour la transition écologique car elle permet d’économiser de l’énergie et de matières premières.
En privilégiant l’usage sur la propriété, elle participe à transformer durablement les modes de production et de consommation : consommation sans propriété des biens, investissement stratégique dans les ressources immatérielles de l’entreprise (développement des compétences des salariés, management coopératif…), développement du réemploi…