A la clinique Ambroise Paré (25 000 patients) située à Neuilly, on commence à évaluer les conséquences financières de la crise sanitaire, souligne le site santé-achat.info. Au plus fort de la pandémie, les dépenses ont été abyssales. Le poste des EPI pour protéger les soignants a explosé. La clinique a consommé en moyenne par semaine 3500 masques FFP2, casaques et 5000 masques chirurgicaux. Idem pour le poste RH. « Quand en réanimation nous avions une moyenne de 2 infirmières pour 5 patients, nous sommes passés entre 2,5 et 3 infirmières pour 5 patients ! Et quand on sait qu’au plus fort de la crise nous étions passé en réa de 16 à 45 lits, le calcul est vite fait… », constate Pascale Prost, directrice de la clinique Ambroise Paré. Pourtant, l’organisation a tenu le choc et a même réussi à en tirer certaines leçons constructives. A savoir : la nécessité de privilégier le contact direct aux procédures dématérialisées avec les acheteurs afin de fluidifier les échanges mais aussi pérenniser la stratégie de sourcing élaborée dès le début de la crise. « Nous avons sorti la liste de nos fournisseurs habituels pour établir systématiquement un sourcing français. Placer au minimum une entreprise française en face de chaque fournisseur étranger induit certainement un surcoût mais il faudra bien l’assumer pour ne plus risquer les ruptures d’approvisionnement », précise Pascale Prost.